mardi 30 mars 2010

Marathon du bout du monde

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Eh bien, nous y voilà!!! Dimanche matin, Olivier m'a déposé à la pointe du Raz. Il est 8 heures, départ dans 1 heure 30. Les concurrents commencent à arriver. Il y a environ 900 concurrents, et le speaker nous demande de faire une ovation aux quelques 500 bénévoles qui ont permis que cette course s'organise. Je suis tellement heureux d'être ici: courir dans ce cadre magnifique est un véritable bonheur pour moi.
Échauffement, quelques mots échangés avec d'autres concurrents, puis petit à petit, l'heure approche. La petite place est pleine à craquer. Départ des deux fauteuils, puis des féminines duo ainsi que des joëlettes, dont les pompiers du Cap et du Finistère s'occupent. 9H30, c'est à nous. Je me suis devant car c'est un goulot, et ceux qui sont derrière vont être gênés. C'est parti au coup de starter dans une ambiance survoltée.
Nous nous dirigeons vers le sémaphore, le temps est couvert, il y a un fort vent, mais il ne pleut pas! Nous n'avons pas le temps d'admirer le paysage, il faut regarder où on met les pieds, assure le virage à 180° au bout, et nous revenons déjà vers Plogoff. Je passe le 1er km en 4'50, c'est plus rapide que ce que j'ai prévu (environ 5'30) mais je me sens bien, et pour l'instant il vaut mieux tenir devant que de se trouver dans la cohue derrière...
Direction Plogoff donc, et à l'entrée du village, nous tournons à gauche et descendons en direction de la baie des Trépassés. Paysage grandiose, une mer formée, un vent que nous prenons de côté, puis très vite nous tournons plein est, dos à la mer. Nous commençons la montée, seul gros dénivelée montant de la course. Une fois en haut, nous reprenons plein ouest, avec le vent pleine face. On sent que la pluie n'est pas loin. Nous faisons une grande boucle et nous revenons plein est et cette fois c'est parti en direction de Douarnenez!!! Nous repassons au carrefour où nous avions entamé la boucle, les derniers concurrents y arrivent, déjà une bonne vingtaine de mns de retard sur moi!!! Je tourne toujours à 4'50 et ça va bien. 1Er ravitaillement, je bois un verre d'eau, bien décidé à ne rater aucune occasion de boire. Le paysage est magnifique, il y a de nombreux spectateurs qui nous encouragent, c'est formidable l'ambiance qui règne sur cette course!!!
Le 12 ème km est bouclé en 1 heure pile, c'est un peu rapide par rapport à mes prévisions, mais je n'arrive pas à me décider à ralentir, je suis bien, le rythme me convient, donc je continue. Je prends soin de boire à chaque ravitaillement, de plus j'ai ma ceinture et je bois régulièrement. Je cours en solitaire, pas question d'essayer de m'intégrer à un groupe, je tourne à mon rythme, et je double ou je suis doublé, mais peu importe.
Je passe le semi en 1h45, soit 2 mn de plus qu'à Annecy, et je me rappelle que c'est à cet instant que le mur s'est dressé devant moi. Mais pas aujourd'hui, je me sens bien ,j'ai un moral d'enfer, je cours dans mon jardin et rien ne m'arrêtera. Et effectivement tout se passe bien. Je continue comme cela. J'espérais voir mes amis au semi, mais ils ne sont pas là, peut-être au 30ème? 25Ème, les cuisses comment à durcir, le rythme s'est un peu ralenti, je tourne à 5', c'est tout bon.
Nous arrivons à Poullan, et ils sont là!!! Quel plaisir de les voir, de les entendre m'encourager. Olivier m'aide à enlever mon coupe vent, je lui donne ma casquette et mes lunettes. Je suis plus léger, et puis moralement ça faisait un moment que ça me gênait, ça va mieux. Je bois, je repars, à la sortie du village, j'ai des nausées!!? Elles passent vite, mais j'ai eu peur. J'ai du boire trop vite, il faudra que je fasse attention...
Les cuisses se font de plus en plus douloureuses, les mollets durcissent. Cela fait un petit moment que je talonne, entre le 33 et le 34 je me suis chronométré à plus de 6', le moral en prend un coup. Et puis au 34ème la crampe!!! La cuisse droite. C'est terrible, je suis bloqué au milieu de la route à hurler de douleur. Je raidis la jambe, je la tends au maximum, il va falloir une minute pour que la douleur s'atténue. J'ai mal... Mais pas question de rester là. Je reçois des encouragements, je repars en marchant, la jambe hyper tendue, et petit à petit cela va mieux. Je trottine, je cours un peu et c'est reparti!!! La crampe a disparu et même la douleur des cuisses est moins forte. Je retrouve une bonne foulée, et au 35ème ils sont là à nouveau!!! Ah, le coup au moral que cela me donne. Je suis transformé, je vole!!! Je leur crie en passant qu'ils ont intérêt à faire vite s'ils veulent me voir arriver!!! je suis sur un nuage, mais je perds un peu de ma lucidité, au 38ème, je suis persuadé qu'il ne me reste que 3 bornes à courir. Alors cela commence par une petite accélération parce que je me sens bien, et je passe le 39ème avec entrain, je sais que la descente sur Tréboul va bientôt commencer, je double quelques concurrents. Je passe le 40ème, et là, dernier km(!?) j'accélère franchement, je lance le sprint libérateur, jusqu'à me rendre compte, où plutôt que je me rappelle qu'un marathon ce n'est pas 41 kms et quelque mais 42!!! Et oui il y a encore un km...Mais le sprint est lancé, je ne vais pas craquer maintenant, alors je continue. J'aperçois l'arrivée, une ligne droite, un virage, et j'entends « allez Alain!! » c'est Cécile, ils ont donc eu le temps, si elle est là, Olivier est à l'arrivée!!! je passe le virage, me voilà sur le tapis rouge, et j'entends « allez … un dernier effort tu le doubles!!! » Ah non alors, et j'accélère encore. C'est fini...1h48 et quelque, je lève les bras, et puis je vois Olivier, nous nous embrassons, il est heureux et moi alors!!!
J'ai terminé mon 2ème marathon, je sais qu'il y en aura d'autres. Ce fut un moment extraordinaire, que je n'oublierai pas!!! Contrairement à Annecy où j'ai souffert le martyre, je n'ai pas connu ici de vraie défaillance, ni de moral sous les chaussettes. Une petit moins, oui, mais comme presque tout le monde doit en avoir, et puis après l'euphorie... Attention à cela d'ailleurs...
Fatigué? Oui bien sûr,mais en pleine forme. Merci la préparation ,bien meilleure que l'an passé. Merci l'alimentation et l'hydratation, bien meilleures également.
Bref, cette année, j'ai mis, je pense, toutes les chances de mon côté et ça a marché.
Et merci à Olivier et Cécile -et à ses parents- qui m'ont tellement aidé et fait en sorte qu'il n'y ait pas de pression quant à mon organisation

dimanche 21 mars 2010

Match de samedi

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Me revoilà qui vient raconter un peu mon samedi soir avec un match contre saint-rambert, une première mi-temps difficile mais avec un temps maximum pour moi (30 minutes) et une réussite au tir que je qualifierai de mitigé (1/3), on rentre aux vestiaires à égalité 14-14. Remontrance du coach qui n'aime pas notre manière passive de défendre. Début de deuxième mi-temps tonitruante de mes coéquipiers, moi je suis sur le banc, l'équipe prend le large, je rentre pour les 7 dernières minutes pour un magnifique 0/2 qui mais mes stats à un bas niveau que je n'avais plus connu depuis un moment, la victoire est présente à la fin donc le principal est la (35-23).

Suite de la soirée avec les frangins au Mac Do pour se rassasier puis au bowling pour s'amuser, je perd mon titre que Maël récupère FÉLICITATION.

Erwan

dimanche 7 mars 2010

semi marathon de Bourg en Bresse

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En allant à Bourg, je ne savais pas trop commment j'allais courir. Ce semi faisant partie de ma préparation pour le marathon du bout du monde du 28 mars, il me semblait raisonnable de le courir à l'allure marathon. Mais d'un autre côté, j'avais aussi envie de tenter quelque chose pour améliorer mon record sur la distance, quoique ce semi ne soit pas très roulant, et qu'en plus il se court l'après-midi. Départ de Montmélian à 10h30, embouteillages, embouteillages...Bref, arrivée à Bourg à 13h!!! ça met dans l'ambiance...et en plus il neige...

Une grande hallle pour nous accueillir, retrait du dossard. Il a été prévu un endroit pour laisser no sacs avec une surveillance, donc je me prépare dans la halle. Le temps passe doucement et je passe le mien à aller...faire pipi!!!

14h, je sors et je commmence à m'échauffer. Il fait froid, ce qui encourage à se bouger. Etirements, sprints, etc...A 14h45, je me rapproche de la ligne. 15 h départ du 10 kms, quelques mns plus tard, les handi sports, et enfin c'est à nous. 800 et quelque au départ, serrés comme des sardines, on a plus froid!!!

Top, c'est parti. Départ laborieux, on se bouscule, il faut se frayer un passage pour accélérer, ça s'ouvre et c'est parti. Je me sens bien, 1er km en 4.15, 2eme km en 8.30 l'allure est bonne, je me dis que je vais pouvoir faire un temps. Oubliée l'allure marathon. Au 6ème km, la montée, on nous avait prévenu. Mais ça se passe bien, ça permet de faire un trou, J'ai toujours le peloton en vue, quelques dizaines de mètres devant moi.

8ème km, je suis obligé de me fâcher avec un coureur qui n'arrête de faire le yoyo, me doublant, ralentissant, me redoublant, et à chaque fois se rabattant juste devant moi au point que je risque de lui marcher sur les talons. Je lui dis ma façon de penser et je ne le revois plus!!!

10eme km, je regarde le chrono: 44.30 Ouh la la, je suis sur des bases superbes (pour moi s'entend, rigolez pas!!!)je ne regarde plus le chrono jusqu'à la fin. On est dans la campagne, le temps s'est levé, on aperçoit même le soleil de temps en temps, je me sens bien, c'est super. J'avale un gel, au 13ème, tout va bien. Et au 15ème, le point de côté!!! juste au début d'une côte. Pas question de marcher, alors j'appuie fort dessus et je me force à respirer lentement et à fond. Il mettra quand même deux kms à disparaitre, et il me coûtera vraisemblablement quelques dizaines de secondes. Allez, c'est reparti. J'aime bien quand on voit les panneaux et que le décompte de ce qui reste à faire est inférieur à ce qu'on a fait!!! Allez, plus que 3 bornes, je tiens le bon bout. Insensiblement, le rythme s'accélère. On est 3 ou 4 à se tirer la bourre, je me fais larguer de quelques mètres à l'entrée du dernier circuit, et puis aux 300 mètres, je place mon sprint et je finis devant eux.

Voilà c'est terminé, quelle bonne course! Je suis fini, je récupère doucement, je regarde enfin le chrono: 1h 36mn 49s!!! Record amélioré de 6mns par rapport à Chambéry, qui est pourtant beaucoup plus roulant. Un petit coup de fil à ma chérie pour lui parler et je me prépare pour repartir.
Prochaine course, le marathon du bout du monde, le 28 mars.